Intégrale Quincy Jones Bien avant d'être le producteur d'albums légendaires de Michael Jackson et ainsi engranger des millions de dollars, Quincy Jones, dont on a récemment célébré le 90è anniversaire, fut un grand trompettiste/bugliste, chef d'orchestre, arrangeur et compositeur.

"Intégrale Quincy Jones 1957-1962 Soul Bossa nova" (coffret 4CD - Frémeaux & Associés) retrace la genèse du leader aux 28 Grammy Awards, ancien étudiant de Nadia Boulanger et directeur artistique (déjà !) des disques Barclay (1957).

Si l'on fait exception de deux disques enregistrés en "live" en 1961 - "Newport '61" et "The Great Wide World of Quincy Jones Live (in Zürich)" - cet imposant coffret rassemble l'intégrale des huit albums gravés en studio durant cette riche période, principalement à la tête de grandes formations.

Sous la baguette du leader sont réunis des "pupitreurs" dont certains possèdent déjà pour l'époque un sacré CV dans l'évolution du jazz moderne.

Ainsi peut-on entendre notamment, suivant les séances d'enregistrement, Art Farmer (invité quasiment en permanence), Harry "Sweets" Edison, Clark Terry, Lee Morgan et Joe Newman pour les trompettistes ; Phil Woods (également omniprésent), Jerome Richardson et Lucky Thomson aux saxes et des rythmiques comprenant par exemple Hank Jones (piano), Jim Hall (guitare) et Paul Chambers (contrebasse).

Deux albums se détachent du lot : le premier, "Big Band Bossa Nova" (1962), comprenant LE tube de l'époque - et encore de nos jours ! - "Soul Bossa Nova", et "Go West, Man !" (1957), vraisemblablement gravé sur la West Coast, où sont rassemblées quelques-unes des figures emblématiques du style comme les frères Candoli - Conte et Pete (trompette) - Charlie Mariano et Art Pepper (saxe-alto), Buddy Collette et Bill Perkins (saxe-ténor), Lou Levy (piano), Red Mitchell et Leroy Vinnegar (contrebasse) ou encore Mel Lewis et Shelly Manne (batterie).

Le tout pour interpréter des thèmes de Jimmy Giuffre et d'un certain Lennie Niehaus, qui allait devenir le compositeur fétiche des musiques de films de Clint Eastwood.     

Enfin, ajoutons que pour être complet, sont aussi inclus des "bonus tracks" (quatre) de séances suédoises de 1953 avec le "Swedish-American Allstars", publiées à l'époque sous forme de 45 tours/17 cm.